Annick Sterkendries croise dans l’installation « Invasion animalière » le monde de l’enfance et la réalité inquiétante de leur avenir. La peluche «Le doudou», est sa matière première. Elle nous dévoile une autre facette de son travail et aborde avec humour notre rapport ambigu avec l’animal, tantôt admiré câliné, manger, chassé, enfermé... et met en évidence la question de la récupération du pouvoir de la science par des firmes agro-alimentaires dangereuses. Chaque œuvre est monstrueuse et pourtant attirante. Le fait d’être réalisée en peluche fait-il oublié la difformité ou le handicap de l’animal ?
La vengeances des trophées
Annick Sterkendries exhibe à la manière des trophées de chasse, des culs d’animaux en peluche. Ils laissent paraître une impression de fuite, de galipette ! Par leur texture, leur couleur et leurs queues pas toujours vigoureuses, l’artiste tourne en dérision la collection de trophées exposée virilement par certains chasseurs.
Monstresantos
Dans l’installation «Tapettes Toons», l’artiste provoque notre pitié face à ces peluches piégées et nous révèle notre relation ambiguë face aux animaux vivants.
Merci Monsieur Perrault
ou «Le rêve après l’histoire du soir» installation qui évoque la peur que peuvent provoquer les contes terrifiants de l’enfance.
Le doré populaire
symbolise pour l’artiste le chemin parcouru par le faisan depuis ses années «fastes» où il était élevé en volière chez les nobles dans le but de décorer leur plats avec son plumage, puis chassé
par la grande bourgeoisie en battues pour finir aujourd’hui dans les chasses populaires et concours de beauté dans les foires agricoles.